“SI VIS PACEM PARA VINUM”

“SI VIS PACEM PARA VINUM”

“Si tu veux la paix, prépare le vin !” Il est POSSIBLE de redonner un avenir glorieux à nos spécialités françaises, leur redonner de l’âme pour Pierre Grimaldi (associé, co-gérant).

” Je suis même plein d’espoir par rapport à l’évolution de la consommation du vin (artisanal) : aujourd’hui, conjoncturellement, les jeunes boivent un peu moins d’alcool mais… quand je me rappelle ma jeunesse, nous avions une relation au vin qui était une familiale, de repas en grande pompes.”

“Mais quand on était entre nous à 20-25 ans, en boîte, quand on sortait, on était aussi très vodka-orange, bière, whisky-coca, Gin Tonic !! “

Donc rien n’est totalement perdu par rapport à cela. Conjoncturellement, les jeunes sont capables de revenir et d’apprécier le vin, il suffirait de TROIS CHOSES.

1/ Parler du vin assez simplement : le rendre assez ACCESSIBLE.

Faire en sorte qu’il y ait aujourd’hui des bonnes personnes, sympa avec une notoriété et une aura suffisamment intéressante pour expliquer que le vin, c’est bon. Avec modération bien sûr, mais c’est bon pour la santé, pour la discussion, pour le bien-être, pour les bonnes idées. Alors surtout en ce moment.

Les Romains bourguignons disaient « Si vis pacem, para vinum » :  Si tu veux la paix, prépare le vin.

C’est une bonne version ! N’est-ce pas ? Quelqu’un capable de distiller la bonne parole autour du vin, est vraiment très intéressant.

2/ Imaginer une communication TRANSVERSALE

Plutôt que les Bordelais, les Alsaciens, les Bourguignons, fassent leur chacun leur communication autour de leur région… pourquoi ne pas imaginer une COMMUNICATION TRANSVERSALE autour du plaisir de boire un coup ? Ce serait tellement plus intéressant et beaucoup plus fédérateur avec un développement beaucoup plus important autour de ce produit qui est MAGIQUE !

3/ Revenir au sens du PARTAGE

Structurellement, on fait MOINS DE REPAS, donc on a moins d’occasions de partager de bons moments.

Quand on mange un sandwich vite fait dans sa voiture et au coin de son bureau, l’acte de partage n’est pas bon. Alors que le vin, c’est du partage. On ne peut pas imaginer, boire du vin tout seul. Cela NE SE BOIT PAS tout seul, le vin ! Je suis plutôt convaincu que le vin est un produit qui est bon à partir du moment où on en parle et à partir du moment où on le PARTAGE. Évidemment … quand c’est du bon vin, cela va sans dire !

Rien n’est perdu, conjoncturellement en tous cas, et c’est le plus gros LEVIER.

Voilà mon approche par rapport à cet art de vivre qu’il faut CULTIVER, PERPÉTUER, TRANSMETTRE. Les gens passent à côté de quelque chose quand ils ne boivent pas de vin. C’est aussi fort que faire l’amour en fait. Le vin c’est charnel.  C’est une poésie qui ne s’explique pas, même avec tous les mots du monde, boire un grand vin, qui bouge, qui évolue, qui parle … Ça vous déglingue. Vous vous dîtes : Wahou ! Je comprends pourquoi la Nature nous a créés !

Et cela, en conditions industrielles, c’est IMPOSSIBLE à produire – jusqu’à preuve du contraire. Et c’est pour cela qu’il faut défendre, et CULTIVER ce patrimoine.