Maurice Barnouin, 1er vigneron Hélix Libertus

Maurice Barnouin, 1er vigneron Hélix Libertus

Maurice Barnouin, vigneron dans les Cévennes et premier interprète de la sélection Hélix Libertus, est devenu une figure locale en multipliant de manière importante le nombre de cépages qu’il cultive, tout en gardant une philosophie fidèle au terroir et au millésime.

A quoi ressemble votre démarrage en tant que vigneron ?

J’ai débuté ma carrière de vigneron avec quelques vignes familiales à Sainte-Anastasie (Gard, Occitanie), j’ai créé le domaine Mas Brès en 1974 sur une surface de 15 hectares, avec des cépages tels que le Grenache, le Carignan, le Cinsault.

Et puis, nous avons rapidement grandi, multiplié les assemblages en allant chercher des cépages extra-méridionaux, pour finir avec … 150 hectares de vignes et plus de 20 cépages différents.

Qu’est-ce qui vous a poussé à cultiver autant de cépages différents ?

La curiosité. Et puis, à mes débuts, j’avais en parallèle une activité de pépiniériste viticole. Je me déplaçais beaucoup en France et à l’étranger, pour aller chercher des cépages qui m’intéressaient.

A quel moment êtes-vous passé en bio et pourquoi ?

C’était il y a une vingtaine d’années. Nous n’étions pas nombreux. C’était un choix philosophique de ma part. Nous avons toujours utilisé les engrais organiques au domaine, nous accordons une importance toute particulière au sol. Nous ne le considérons pas comme un simple support. Oui, c’est sûr, au début, j’étais un peu seul à réfléchir ainsi.

Quelles sont vos pratiques vis-à-vis du sol ?

Nous gardons toujours une partie enherbée, nous essayons de la conjuguer avec les problèmes de sécheresse. L’enherbement jusqu’à un certain niveau protège nos sols des excès climatiques. Nous avons un projet de faire paître des animaux (moutons, cochons nains) dans nos vignes afin de nettoyer les pieds des ceps. Nous allons faire venir un berger en hiver.

Vos pratiques en cuverie ?

Pour 150 hectares, nous avons besoin d’une certaine technicité. De la vendange raisonnée (autour de 45-50 hecto/ha), au tri, jusqu’aux cuves. Nous travaillons avec des cuves bétons pour nos rouges afin d’obtenir une légère micro-oxygénation, de mieux garder les températures. Pour nos rosés et nos blancs car nous élevons sur lies et l’inox favorise leur circulation.

« Le terroir se sent dans nos vins. »

Quels types de vins recherchez-vous ?

Nous recherchons beaucoup la fraîcheur, et des tannins fondus – qui sont très tendance maintenant. Ce sont des vins qui se boivent facilement et qui n’ont pas besoin de temps de garde. Notre philosophie est de toujours respecter le vin que nous réalisons, nous allons chercher le terroir dans nos vins, plutôt que le variétal, aussi, c’est une surveillance de tous les instants.

Nous cherchons également à magnifier le millésime, en fonction, nous modifions les assemblages.

Et pour la suite ?

Nous sommes en train de nous restructurer, bientôt nous pourrons avancer sur de nouveaux projets, nouveaux cépages, nouveaux assemblages. Mon voisin est pépiniériste, nous sommes très proches !

L’aventure continue !